Balade en bord de mer
Un week end agréable le long de la digue à la mer, balade en vélo, ballade des gens heureux, avec vincent, béa, tilouan et valou
Le long de la digue tourne les roues des vélos au rythme de nos rires et de l’émerveillement d’avancer sur ces vastes étendues de ce bout du monde en camargue. Les graviers crissent sous les crans des roues et murmurent jalousement au vent notre défi d’avancer, de rouler vers le bonheur. On se dépasse, on s’attend, notre caravane improvisée s’ébroue le long de la digue. Le soleil se lève, nous réchauffe, éclabousse des miroirs d’eau à peine troublé par la brise. L’espace est là luxueux. A l’horizon des cavaliers chevauchent les vagues de la méditerranée. On se suit en file indienne, puis côte à côte pour partager des sourires de bonheur. Tilouan rit, le paysage défile sur les lunettes de soleil de sa mère. Au pique nique il s’y aperçoit soudain médusé de se reconnaître. Il est notre miroir de l’innocence. Valou, fière de son nouveau vélo trace vers l’ailleurs. Vincent pousse un sprint vers le bord de mer. Béa et Tilouan avance doucement mais sûrement. Les roues marquent le sable, s’enfoncent, s’enlisent, s’ensablent et s’enlacent avec nos propres pas jusqu’à une vieille souche défiant le temps et les marées. La mer m’appelle à m’unir avec elle dans un bain revigorant. Morphée touche les autres un court moment. Le vent se lève et commence à balayer le sable, la chaleur et les couleurs mordorées des Sansouires, décoiffe les plumes des flamands roses dont la couleur ressort sur le fond gris du ciel et nous pousse à rebrousser chemin. Une chasse au trésor dans les bois flottés échoués le long de la berge de cette digue de l’extrême nous fait parcourir les océans de nos rêves. Nous retrouvons les voitures, forteresse de civilisation comme si nous rentrions d’un long voyage, le visage serein, heureux et rayonnant d’avoir pris trop d’air. 
